Nous partageons ici nos points de vue, nos réflexions  sur le management de transition.

l’humain avant tout

L’humain avant tout… ou l’inépuisable question du rapport de subjectivité dans un cadre professionnel

« L’humain avant tout ». Ce principe que DirecTransition revendique sur son site résonnera sans doute de façon très différente pour chacun des visiteurs qui nous font le plaisir de nous consacrer quelques instants. Elle réjouira peut être l’adepte de la conception vocationnelle du travail social qui présuppose que la relation d’aide se limite à la capacité d’empathie, voire d’amour de l’autre, elle désolera certainement celui qui pense que comme toute profession, celles du champ social et médicosocial ne reposent que sur un savoir-faire qu’il suffit de mettre en œuvre. Au risque de décevoir l’un et l’autre, nous sommes convaincus qu’il ne s’agit ni de ceci, ni de cela. Ces quelques lignes n’ont pas la prétention d’épuiser la question que de nombreux auteurs ont tenté de cerner avec plus ou moins de bonheur, plus ou moins d’objectivité : « qu’est-ce qui se joue, pour un salarié dont l’acte pour lequel il est rémunéré et professionnellement reconnu, consiste essentiellement ou exclusivement à entretenir une relation supposée aidante ou soignante avec un autre individu ? ». Notre démarche s’attache plutôt à porter un regard sur la façon dont cette question de l’engagement du sujet, c’est-à-dire, au sens premier du terme, de la subjectivité, diffuse dans l’ensemble des dispositifs et concerne l’ensemble des acteurs qui composent l’architecture institutionnelle du champ social et médicosocial, bien au-delà des professionnels éducatifs, pédagogiques ou soignants pour lesquels elle constitue un enjeu évident.

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Directions intenables

DirecTransition aborde de biais le sujet de ce numéro des Cahiers de l’Actif : notre spécialité n’est pas la crise ou le conflit, mais un point de vue de Directeur sur des institutions in-dirigeables.

Depuis douze ans qu’il existe, le cabinet DirecTransition est intervenu sur 70 établissements ou services pour lesquels la Direction était un problème. 66 de ces lieux relevaient d’une gestion associative (deux autres étaient de statut public et deux de statut mutualiste). 4 de ces lieux, en gestion associative, étaient situés à l’étranger, l’intervention ayant lieu au titre de missions d’aide au développement.

Dans 40 de ces situations, nous avons été amenés à assurer provisoirement la responsabilité de l’institution, pendant le recrutement d’un « vrai » Directeur – c’est-à-dire d’un Directeur assumant la durée. Ces missions, dont la durée moyenne est d’un peu plus de 4 mois, ont occupé 90% de notre activité : c’est de celles-ci que nous tirons l’essentiel des enseignements qui vont suivre.

Force est de constater que dans les institutions médico-sociales qui fonctionnent en vitesse de croisière, une vacance de direction de quelques mois peut être assurée sans drame. Lorsqu’il parait impossible au gestionnaire de laisser le fauteuil vide, c’est que le départ du Directeur précédent a un lien avec des tensions que ce départ ne suffit pas à résoudre.

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Faut-il craindre la concurrence dans l’action sociale ?

 L’arrivée du libéralisme mondialisé

L’obligation de la mise en concurrence dans l’Action Sociale nous arrive tout droit de Bruxelles, dans le cadre de la mise en place de la mondialisation libérale en Europe.
On en connait les principes : l’Etat est inflationniste et la planification sclérosante. Il faut donc réduire l’Etat au minimum. Seule l’entreprise privée lucrative est en mesure d’apporter dynamisme et prospérité pour le plus grand bien de tous.

L’intérêt de tout usager ou bénéficiaire d’une prestation de service est de pouvoir choisir le meilleur rapport qualité /prix en laissant tout entrepreneur qui le souhaite proposer ses services. La concurrence permet alors aux « meilleurs » de « gagner » des « marchés », que le client soit la puissance publique qui cherche des services ou établissements à agréer et à habiliter pour développer ses politiques, ou que le client soit l’usager qui allongera les listes d’attente à l’entrée ou au contraire laissera des places vacantes dans les lieux qui ne lui plaisent pas.

Les secteurs publics ou subventionnés ne doivent pas fausser la libre concurrence qui est un principe intangible, sous peine des pires condamnations par les tribunaux. Ces principes sont au cœur de la construction européenne. Ceux qui ne les partagent pas peuvent toujours utiliser leurs bulletins de vote pour le dire (cf. le référendum sur le traité de Maastricht). Une fois tranchée la question par les urnes, nul n’échappera à l’intérêt public tel qu’il est pensé par les puissances qui se sont unies pour défendre la liberté et la démocratie. Chacun doit donc loyalement s’adapter ou se soumettre.

L’intrusion de ces nouvelles logiques dans l’Action Sociale se fait sur un terrain déjà préparé que nous allons évoquer avant de situer quelques objets de préoccupation face à ce Maelström.

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Dis mois combien tu éduques, ou le tableau de bord à l’épreuve du sens

 TINA… plus rien à dire !.

Nous constatons, dans notre pratique de directeurs d’établissements sociaux et médico-sociaux, une véritable frénésie de formalisation, de rationalisation, de gestion par la procédure et le tableau de bord. Cette évolution, j’allais dire cette dérive, s’inscrit dans une pensée néolibérale (encore) dominante, qui refuse pour elle-même la qualification d’idéologie, sous prétexte qu’elle repose sur une objectivité rationnelle, qui reste à démontrer. Elle semble également préjuger, en disant faire rupture avec une pratique passée, que nos établissements étaient jusqu’il y a peu placés sous le règne d’un ministère de la parole peu soucieux de rigueur, intellectuelle et budgétaire. Adossée à la mode qui veut que « le social » soit gouverné comme « l’entreprise », elle présuppose que le secteur marchand est le règne de la rationalité, ce que n’importe quel chef d’entreprise un tant soit peu sincère démentira, tout groupe humain étant par nature, et quel que soit son projet, le siège des subjectivités individuelles, dont la gestion des effets sur les dynamiques collectives constitue l’une des préoccupations centrales du management.

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NOS RÉFÉRENCES

Partenaires & entreprises pour lesquels nous avons réalisés des missions de transition.

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